Greenpeace : L’art de la dénonciation par les médias sociaux !


Lorsque Greepeace doit dénoncer une entreprise/marque/produit, l’ONG a une tactique bien rodée… On se souvient tous des actions coups de poing montées contre Nestlé et son KitKat ou encore contre Volkswagen et ses voitures polluantes.

Bien souvent démunis face à ces actions inopinées, les marques réagissent de façon maladroite (Rappel au droit, menaces, etc.)… Des actions pour se protéger, mais mal perçues par les internautes qui y voient une forme de censure, dans un lieu où on leur a rendu leur liberté d’expression. Des actions, malheureusement pour les marques, qui ont tendance à révéler la crise (pris la main dans le sac) aux yeux de tout le monde et à alimenter le bad buzz. La censure, ou l’absence de réaction pour certaines marques, ne sont pas des solutions … Marketeurs et communicants, pensez modération !

Greenpeace : Apple, Amazon et Microsoft, vous êtes trop sales !

Greenpeace a une stratégie bien rodée pour dénoncer… Clémence Lerondeau, Responsable Internet chez Greenpeace France, explique que l’ONG a conscience de la puissance actuelle des médias sociaux, c’est pourquoi toutes les actions de Greenpeace sont, dans un premier temps, annoncées sur son compte twitter (plus de 70 000 abonnés) avant de faire l’objet d’un communiqué de presse. En effet, les médias sociaux (les « nouveaux médias ») et les médias « traditionnels » sont interdépendants… Jouer sur tous les plans est très important lors du déclenchement d’une crise. Le succès de Greenpeace est donc d’être sur tous les fronts. Avant même d’être couvert par les médias traditionnels, les actions de Greenpeace sont donc relayées par la société civile, « facilement mobilisable », qui va pouvoir « au moins partager une vidéo sur son profil, sinon envoyer un mail à un directeur de cabinet ou à un PDG… ». Greenpeace choisit ainsi de dénoncer dans un premier temps au sein des médias sociaux, lieux où les réactions émotionnelles sont très fortes … Internautes, tu es la clé d’une diffusion de masse. Une fois répandue sur la toile, un nouveau phénomène est crée, les médias traditionnels s’emparent ensuite à leur tour du sujet. (Notez que cette tactique n’est pas toujours valable pour les crises « endogènes »).

Ainsi, Greenpeace a choisi de mener une nouvelle action, cette fois-ci, contre les géants du web. En effet, contrairement aux idées reçues, se sont des pollueurs comme tout le monde, voir plus. Dans son rapport, “How Clean is Your Cloud?”, Greenpeace dénonce la pollution engendrée par les clouds d’Apple, Amazon et Microsoft. ( Le « cloud computing »), ce sont ces services permettant aux internautes de stocker leurs données ou programmes en ligne). En effet, ces trois mauvais élèves ont « largement recours aux énergies sales. » La réaction d’Apple ne s’est pas fait attendre, c’est le déni ! La célèbre firme à la Pomme a déclaré que son centre de données fonctionne avec beaucoup moins d’électricité que Greenpeace l’a dénoncé. (Greenpeace a déclaré que l’établissement avait une demande énergétique estimée à 100 mégawatts, Apple affirme qu’il ne lui en faut que 20 à pleine puissance.)

Si Apple, Amazon et Microsoft se font taper sur les doigts, Google, Yahoo! et Facebook, quant à eux, peuvent se féliciter ! Ils « montrent l’exemple » … Facebook est même désormais considéré comme « l’ami des énergies renouvelables », selon le rapport. Le réseau social « a fait le premier pas dans la bonne direction avec la construction d’un data-center, en Suède, pouvant être entièrement alimenté par des énergies renouvelables », écrit Greenpeace.

Que pensez-vous des actions régulièrement menées par Greenpeace ? Selon vous, sont-elles efficaces ?