Google Inc, Twitter … La chasse aux données des utilisateurs !


La semaine dernière, le Wall Street Journal révélait que Google Inc, Twitter et d’autres géants d’Internet très populaires auprès des utilisateurs du web faisaient fi des libertés protégeant les données personnelles des utilisateurs pour enrichir leurs bases de données. Une affaire ennuyeuse pour ces grandes société régissant désormais le web !

Ainsi, après ces révélations fâcheuses, ces entreprises ont fait comme à leur habitude leur mea culpa promettant que ce n’était qu’une malencontreuse erreur et que cela ne se reproduirait plus !

Nos données peuvent-elles être protégées sur Internet ?

Pour rappel des faits, Google a été pris, la semaine dernière, la main dans le sac entrain de contourner les paramètres de confidentialité d’Apple au travers de son navigateur Safari . Mais voilà, si Google a choisi de plaider l’erreur, il semblerait aujourd’hui que le géant de l’internet aurait également fait un court-circuiter pour collecter les données des utilisateurs via Internet Explorer, selon Microsoft. Une nouvelle affaire fâcheuse pour Google, mais une affaire qui fait suite à la longue lignée de faux pas de la part de ces géants de l’Internet.

Des comportements qui ne sont pas prêts de s’arrêter face aux lois dépassées par les nouvelles technologies… Une loi permissive qui donne l’impression aux entreprises d’avoir tous les droits sur la toile. Et cela, malgré tous les bavardages sur la vie privée en ligne et les présentations régulières de projets de lois concernant la protection des données. Les entreprises sont désormais entrée dans une véritable course de la collecte des données. Une course qui s’intensifie au fil des jours.

Aujourd’hui, beaucoup d’entreprises innovantes, notamment Facebook, basent la quasi-totalité de leurs services sur la personnalisation, ce qui les obligent à bien connaître leurs utilisateurs. Ces nouveaux modèles d’affaires dépendent donc de la capacité de l’entreprise à savoir cibler et diffuser une bannière auprès d’une cible bien définie. Chaque jour, le droit de la publicité pour un utilisateur spécifique est donc mis aux enchères des millions de fois en une fraction de seconde par l’interconnexion des ordinateurs et réseaux. Pour les acheteurs et vendeurs de la publicité, l’avantage commercial ira forcément à l’entreprise qui aura la meilleure connaissance de son client indépendamment des techniques utilisées pour améliorer cette « connaissance client augmentée ».

Face à ces nouvelles techniques, peu de lois américaines empêchent les entreprises de l’internet à collecter toutes sortes d’informations sur nous – allant de nos numéros de cartes de crédit, à nos noms et adresses réels, en passant par nos schémas d’achat et habitudes de navigation sur le Web – pour ensuite vendre nos données auprès des annonceurs et autres tiers.

« Les entreprises se sentent perdues, lorsqu’elles tentent de comprendre comment mieux servir les consommateurs avec de nouveaux jouets, tout en protégeant leurs intérêts. », a déclaré Jim Harper, un spécialiste politique de la confidentialité à l’Institut the libertarian Cato. « Souvent, ils tombent amoureux de ces nouveaux outils, dont les frais sont minimes, et oublie les intérêts des consommateurs concernant leur vie privée. »

Si les entreprises sont régulièrement confrontées à des menaces juridiques ou des réactions d’utilisateur mécontents, après avoir violées leurs propres politiques de confidentialité, les sanctions restes faibles et peu persuasives. La collecte des données est désormais une pratique bien établie dans les stratégies des entreprises faisant valoir que la collecte des données est essentiel à leur survie. Cette collecte est nécessaire pour elle, mais aussi, selon elles, pour les consommateurs qui grâce à cette connaissance obtiennent désormais des résultats de recherche plus précis, des publicités plus pertinentes, etc.

Et, si aux États-Unis cela se passe ainsi, en Europe c’est différent car cette dernière est dotée depuis de longue date de lois pour la protection des données qui limitent certaines pratiques qui sont la norme aux États-Unis. L’Union européenne est désormais un acteur de taille qui permettrait à tout résident du territoire de demander aux entreprises de supprimer les renseignements à leur sujet. Là où les États-Unis ne dispose de droits équivalents que pour les moins de 13 ans. Mais les défenseurs de la confidentialité aux États-Unis ne s’attendent pas à de grands changements de sitôt.

« Essayer de passer un projet de loi par le Congrès est impossible, surtout quand vous avez d’énorme lobbies faisant pression. C’est un défi incroyable », a déclaré Rainey Reitman, activism director with the Electronic Frontier Foundation.

Que pensez-vous de ces pratiques ? Vous sentez-vous concernés par ce sujet ?